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IVG médicamenteuse à domicile réalisable en téléconsultation

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Depuis juin 2021, l'IVG médicamenteuse à domicile peut se réaliser entièrement par téléconsultation. 

Lors de la consultation pour la prise des médicaments, une ordonnance est envoyée à la pharmacie de votre choix, où vous pourrez récupérer les médicaments pour réaliser l'avortement à votre domicile (ou tout autre lieu de votre choix).

Une avancée essentielle dans le droit d'accès à l'avortement quelque soit le lieu d'habitation ou les moyens de transports accessibles !

L'avortement (IVG) en général

Les lieux ressource

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Quand vous découvrez que vous êtes enceint.e et que vous souhaitez avorter, vous pouvez dans un premier temps :

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  • soit appeler le numéro anonyme et gratuit 0 800 08 11 11

  • soit vous rendre au Planning familial

  • soit prendre rendez-vous avec un.e sage-femme ou un.e médecin généraliste. Si elle/il fait partie du réseau IVG (https://reivoc.fr/), votre démarche pourra être plus facile et rapide. Si elle/il ne fait pas partie du réseau, vous pouvez lui transmettre ce dossier guide pour être sûr.e de ne pas perdre du temps dans votre démarche à cause d'un oubli ou d'une méconnaissance de sa part.

  • soit prendre rendez-vous au Cdpef de Toulouse

  • soit vous rendre dans un établissement de santé proposant des consultations d'orthogénie

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La première consultation a pour but de délivrer toutes les informations vous permettant de choisir la méthode d'avortement que vous souhaitez.

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Que ce soit avant ou après l'IVG, vous avez le droit à un entretien d'écoute et d'accompagnement, gratuit et anonyme. Il est facultatif si vous êtes majeur.e, mais obligatoire si vous êtes mineur.e. A Toulouse cet entretien est réalisé par les sages-femmes CCF du Centre de planification. Pour prendre rendez-vous : 05 62 13 23 77

Point info

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IVG = Interruption volontaire de grossesse, appelé aussi avortement.

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L'IVG est entièrement prise en charge : vous n'avez rien à payer.

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L'IVG médicamenteuse est réalisable par les sages-femmes libérales depuis 2016.

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Vous pouvez trouver toutes les adresse des professionnel.le.s qui réalisent les IVG sur le site https://www.ivglesadresses.org/ ou plus spécifiquement dans la région : https://reivoc.fr/

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ou en appelant au numéro anonyme et gratuit 0 800 08 11 11.

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Vous pouvez trouver sur le site https://ivg.gouv.fr/ toutes les informations pratiques relatives à l'IVG, et télécharger le Dossier guide.

Les délais

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Vous avez jusqu'à 3 mois et demi de grossesse pour réaliser un avortement. Selon le délai depuis vos dernières règles, vous avez accès à différentes méthodes d'avortement :

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  • jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée (c'est à dire 9 semaines depuis le premier jour de vos dernières règles) vous avez le choix entre l'IVG médicamenteuse à domicile ou en structure de soin, ou l'IVG instrumentale (dite aussi "par aspiration"). Ce délai correspond généralement à 5 semaines de retard de règles.

  • jusqu'à 16 semaines d'aménorrhée vous avez accès à l'IVG instrumentale.

IVG dans le secret

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Toute personne mineure a la possibilité de réaliser une IVG médicamenteuse dans le secret en cabinet libéral, chez un.e sage-femme ou un.e médecin généraliste. Pour cela, ne donnez JAMAIS votre carte vitale ou votre numéro de sécurité sociale, que ce soit lors de la prise de sang, de l'échographie ou de la consultation pour la prise des médicaments. Cela doit se faire par feuille de soin transmise à la CPAM avec un numéro identifiant anonyme. Vous n'avez aucun frais à avancer pour cette démarche.

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Toute personne majeure a la possibilité de réaliser une IVG dans le secret, mais doit pour cela se tourner vers les centres hospitaliers.

L'IVG médicamenteuse à domicile

Déroulement de l'IVG médicamenteuse à domicile

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Si votre choix est l'avortement médicamenteux à domicile, la suite se déroule en 4 ou 5 temps :

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  • La réalisation d'une prise de sang afin de doser votre taux hormonal de grossesse (bHCG) et connaître votre groupe sanguin. Le taux de bHCG sera revérifié quelques jours après l'IVG, c'est sa diminution, associé au déclenchement des saignements et à la disparition des symptômes de grossesses, qui permettra d'affirmer que l'IVG a fonctionné.

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  • La réalisation d'une échographie, afin de dater plus précisément la grossesse et vérifier qu'elle est bien intra-utérine et non dans la trompe (grossesse extra-utérine). L'échographie dans le cadre d'une IVG n'est pas obligatoire, vous pouvez en discuter avec votre sage-femme ou médecin afin de faire un choix éclairé. Pour autant, quand le taux des béta HCG est supérieur à 1500 UI/L il est généralement impossible de réaliser l'IVG médicamenteuse en cabinet libéral pour des raisons "médico-légales".

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  • La prise d'un premier comprimé lors d'une consultation avec un.e sage-femme ou un.e médecin. Ce comprimé (la Mifépristone) ramolli le col de l'utérus, et prépare l'action du second comprimé.

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  • La prise d'un deuxième comprimé, entre 24h et 48h après le premier. Vous pouvez le prendre chez vous, ou chez toute personne avec qui/chez qui vous souhaitez interrompre la grossesse. Ce comprimé (le Misoprostol) déclenche les saignements de l'avortement. C'est le plus souvent suite à la prise de ce comprimé que les contractions et les saignements commencent (même si parfois ils commencent un peu après le premier comprimé). L'intensité des contractions, qui peut s'apparenter à des règles, des règles douloureuses ou plus fort, peut nécessiter de prendre des antalgiques, s'installer confortablement, avec une personne pour prendre soin de vous, apporter des boissons chaudes, faire une bouillotte, etc... tout ce qui peut contribuer à un mieux être physique et émotionnel. Dans tous les cas un traitement anti-douleur vous sera prescrit.

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  • La réalisation d'une prise de sang de contrôle dans les 10-15 jours après l'IVG afin de confirmer l'efficacité de l'avortement. Une visite post-IVG est également proposée 15 jours après.

Aucun examen gynécologique n'est nécessaire pour faire une IVG médicamenteuse.

L'échographie

 

Dans les textes, elle n'est pas obligatoire, dans la pratique elle est demandée dès que le taux des bêta HCG est supérieur à 1500 UI/L. Elle permet de dater précisément la grossesse, ce qui déterminera le choix d'IVG possible, et elle permet de vérifier que la grossesse est bien intra-utérine (et écarter le risque de grossesse extra-utérine). Pour pouvoir faire un choix éclairé sur cette question, vous pouvez en parler avec la/le professionel.le qui vous accompagne pour votre IVG.

 

Si le taux des bêta HCG est inférieur à 1500 UI/L, que cela est cohérent avec la date de vos dernières règles, et que vous ne présentez aucune contre-indication, il est possible de réaliser une IVG médicamenteuse sans échographie. Pour cela il vous sera demandé de refaire une prise de sang 48h après la première afin de vérifier la croissance du taux de Béta HCG. Des protocoles de réseaux existent pour encadrer cette pratique.

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La grande majorité du temps, l'échographie est réalisable par voie abdominale, c'est à dire en posant la sonde sur le bas ventre. Parfois, par habitude ou par confort, la personne qui réalise l'échographie choisit de passer directement par voie vaginale (et parfois sans vous informer que vous avez le choix), c'est à dire en insérant une sonde d'échographie dans le vagin. Vous êtes en droit de demander ou d'exiger un premier essai par voie abdominale. Si l'échographie n'est pas visible de cette manière, vous pouvez soit choisir la méthode par voie vaginale, soit décider de reporter l'échographie de quelques jours pour que la voie abdominale soit suffisante.

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Dans tous les cas, personne n'a le droit de faire quoi que ce soit sur votre corps sans votre consentement éclairé, vous êtes donc parfaitement légitime et libre de choisir le soin que vous souhaitez recevoir.

Tarifs de l'IVG médicamenteuse

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Si vous êtes assuré.e social, l'IVG est prise en charge à 100% par la sécurité sociale et vous n'avez aucun frais à avancer. Vous n'avez donc rien à payer lors de la prise de sang pré-IVG, de l'échographie de datation, de la prise des médicaments, de la prise de sang post-IVG et de la consultation post-IVG.

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Si vous n'êtes pas assuré.e social, il est possible de bénéficier d'une prise en charge par la sécurité sociale en vous adressant à un Centre hospitalier ou en demandant au professionnel de santé qui vous accompagne de contacter la Ligne d'urgence précarité de la CPAM au 0532810563.

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